ROSCOFF

Situé sur une presqu'île à la limite nord du Léon, la ville de Roscoff, dressée comme une sentinelle, à l'entrée de la Manche, garde dans ses pierres toute la mémoire de son passé.

Nous avons fait un petit arrêt à la chapelle Sainte barbe, la protectrice des marins, avant de rejoindre la cité médiévale de Roscoff et son vieux port.

Surplombant les hauteurs de la ville, elle nous offre une vue imprenable sur le port, ainsi qu’un panorama admirable sur l'ile de Batz.

Construite en 1619, ses murs extérieurs sont immaculés de blanc.

Elle présente une statue de Sainte-Barbe avec la main gauche appuyée sur un phare en signe de protection des marins tandis qu’une maquette d’ex-voto, du 19^e s. (goélette à 3 mâts),  est suspendue à la voûte.

Aujourd’hui la Sainte est toujours vénérée et un grand pardon a lieu annuellement au mois de juillet.

Les viviers de Sainte-Barbe nous font découvrir les différentes étapes de l'aquaculture des : truites de mer, langoustes, saumons et homards, en parcourant les passerelles au-dessus des bassins.

Roscoff est une ville thermale animée, où il fait bon vivre toute l’année.

Les façades, en granit, des maisons et les ruelles, fleuries et pavées, dégagent une atmosphère singulière.

De nombreuses ruelles recèlent de trésors architecturaux, comme la rue Amiral Réveillère ainsi que la rue Albert-de-Mun. 

Ces vieilles demeures, du 15e et 16e siècle, aux tourelles de granit, aux lucarnes finement ciselées et ornées de gargouilles sont richement sculptées.

On ne se lasse pas de prendre en photos les moindres détails. Ces demeures appartenaient aux armateurs et marchands, qui ont prospéré ici.

Nombreuses sont les boutiques de souvenirs, dans la ville, difficile d’y résister.

L’église Kroaz-Batz, dans le centre-ville, possède un patrimoine intéressant.

On n’y trouve pas, par contre, d’ex-voto. Cependant quatre caravelles de pierre sont sculptées, dans le mur, de chaque côté de l’église, témoignent de la prospérité maritime et de l’art religieux de Roscoff à cette époque-là.

C’est très rare en Bretagne, seules quelques églises du Finistère possèdent de tels vaisseaux de pierre dans leur architecture.

Nous avons, longé, ensuite, les quais du vieux port, en admirant la vue et en pensant aux navires marchands d’autrefois qui ont navigué ici durant des siècles.

Le port de pêche est le lieu de rendez-vous des marins. 

On y trouve, dans les halles de la criée animée dès 6 heures du matin : des crustacés, homards, langoustes, pêchés le long des côtes.

Le centre historique de Roscoff, dispose d’édifices à l’architecture exceptionnelle et bien préservée.

On remarque a l'angle du rempart, près du port,  une tourelle de guet, dite Tourelle de Marie-Stuart. Dans la  même rue, la maison Marie-Stuart, qui selon la tradition locale, aurait reçu la reine d'Ecosse, alors âgée de huit ans en 1548, débarquant à Roscoff avant de se diriger vers Morlaix.

L'ancienne cité des corsaires nous a offert de grands moments d'évasion, tout en regardant, dans le port des ferries-boats, s'éloigner les navires pour l'Irlande.

Difficile de ne pas tomber amoureux de ce petit port où les anciennes maisons d'armateurs alignent fièrement leurs façades de granit, le long des ruelles. Que l'on y vienne soit pour profiter d'une séance de thalossothérapie, à base d'algues, soit pour embarquer vers Plymouth ou pour partir à la découverte de l'île de Batz, on est immédiatement séduit par cette cité pleine de charme !